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29/07/2006

War

Aussitôt dit, aussitôt fait. Après avoir lu l'excellente note de notre homme de Château-Rouge sur Du champagne et des barricades, j'ai eu envie de vous ressortir le cri de rage de Bruce Springsteen, War, une chanson d'Edwin Starr qu'il a régulièrement interprétée avec une fougue a nulle autre pareille. Deux liens pour deux versions en concert : 1988 et 2003 sans doute lors du Rising tour, toujours d'actualité.

 

War! huh-yeah
What is it good for ?
Absolutely nothing
Uh-huh
   
War! huh-yeah
What is it good for ?
Absolutely nothing
Say it again y'all
   
War! huh good God
What is it good for ?
Absolutely nothing
Listen to me?
   
Ohhh? War! I despise
Because it means destruction
Of innocent lives
   
War means tears
to thousands of mothers eyes
When their sons go to fight
and lose their lives
   
I said - War! Huh Good God y'all
What is it good for?
Absolutely nothing
Say it again
   
War! Whoa, Lord ...
What is it good for
Absolutely nothing
Listen to me?
   
War! It ain't nothing but a heartbreaker
War! Friend only to the undertaker
War! It's an enemy to all mankind
The thought of war blows my mind
   
War has caused unrest in the younger generation
Induction then destruction-
Who wants to die?
   
Ohhh? War Good God y'all
What is it good for ?
Absolutely nothing
Say it, Say it, Say it
   
War ! Uh-huh Yeah - Huh !
What is it good for ?
Absolutely nothing
Listen to me ?
   
War! It ain't nothing but a heartbreaker
War! It's got one friend, that's the undertaker
War has shattered many a young mans dreams
Made him disabled bitter and mean
Life is much to precious to spend fighting wars these days
War can't give life, it can only take it away
   
War! Huh Good God y'all
What is it good for ?
Absolutely nothing
Say it again
   
War! Whoa, Lord ...
What is it good for
Absolutely nothing
Listen to me?
   
War! It ain't nothing but a heartbreaker
War! Friend only to the undertaker
Peace Love and Understanding;
tell me, is there no place for them today ?
They say we must fight to keep our freedom
But Lord knows there's got to be a better way
   
War ! Huh Good God y'all
What is it good for ?
You tell me
Say it, Say it, Say it
   
War ! Huh Good God y'all
What is it good for ?
Stand up and shout it.
Nothing !

17/07/2006

Atlantic City


23/03/2006

We Shall Overcome

Moins d'un an après Devils And Dust, Bruce Springsteen sort sont 21e album le 25 avril. We Shall Overcome The Seeger Sessions est un album tout à fait inhabituel puisqu'il est composé de reprises de 13 chansons traditionnelles américaines, la plupart étant liées au légendaire Pete Seeger, figure emblématique du folk. Voici quelques années, Springsteen avait déjà repris la chanson titre, We Shall Overcome pour un album hommage aux côtés d'une quinzaine d'artistes : Where Have All The Flowers Gone... The Songs Of Pete Seeger. Avec cette nouvelle oeuvre, Springsteen se plonge dans les racines de sa musique et de son inspiration. Contrairement au précédent opus, il s'est entouré de nombreux musiciens dont Sam Bardfeld (violon), Art Baron (tuba), Frank Bruno (guitare), Jeremy Chatzky (contrebasse), Mark Clifford (banjo), Larry Eagle (batterie et percussion), Charles Giordano (orgue B3, piano et accordéon), Ed Manion (saxophone), Mark Pender (trompette), Richie "La Bamba" Rosenberg (trombone) et Soozie Tyrell (violon). Dans les chœurs, on retrouve madame Boss, Patti Scialfa ainsi que Lisa Lowell,, Bruce, Mark Pender, Soozie Tyrell et Richie "La Bamba" Rosenberg. Une belle formation. L'album sortira avec une partie DVD, un documentaire sur l'enregistrement des sessions et, cerise sur le beau gâteau, une tournée est prévue cette année qui passera par l'Europe.

 

"Beaucoup de choses dans mon écriture – en particulier lorsque j’aborde le registre acoustique – viennent de la tradition folk. Faire cet album fut très libérateur pour moi si l’on considère l’aspect créatif de mon travail, car j’aime foncièrement les différentes racines musicales qui l’ont inspiré… Elles sont capables de suggérer tout un univers avec quelques mots et quelques notes." Bruce Springsteen

 

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Les chansons :

1.Old Dan Tucker

2.Jessie James

3.rs. McGrath

4.O, Mary, Don't You Weep

5.John Henry

6.Erie Canal

7.Jacobs Ladder

8.My Oklahoma Home

9.Eyes On The Prize

10.Shenandoah

11.Pay Me My Money Down

12.We Shall Overcome

13.Froggie Went A-Courtin'

Bonus :

Buffalo Gals & How Can I Keep From Singing

Pour en savoir plus, la belle histoire de l'origine de la chanson
We Shall Overcome : ICI (en anglais)

La même histoire par Pete Seeger : ICI (en anglais)

16/11/2005

Born again

Quand je commence avec Springsteen, c’est difficile de m’arrêter. Juste quelques liens intéressants : Tramps like us est aussi le nom d’un fan club français avec de très nombreuses informations et notamment des photographies de concert, dont celui de Rotterdam en mai 2003 ou je me trouvais (quelle émotion). Et puis je suis tombé sur cet article de Rolling Stone (en anglais), qui revient sur la réédition de Born to Run. Springsteen y déclare : J’avais d’énormes ambitions pour [cet album] Je voulais faire le plus grand album de rock que j’ai jamais entendu. Je voulais qu’il sonne énorme, qu’il vous prenne à la gorge et vous force à faire ce voyage, vous force à faire attention, non seulement à la musique mais à la vie, au fait d’être vivant. (traduction personnelle et donc sujette à caution).

15/11/2005

Tramps like us

Les personnages de Born to Run [...] auraient pu être n'importe qui. J'allais tracer leur vie pendant deux décennies. Les questions fondamentales auxquelles j'ai consacré ma vie apparaissent dans Born to Run.

Trente années depuis que Bruce Springsteen a accouché dans la douleur de l'un des albums essentiels de l'histoire du rock. Un de ces classiques que l'on retrouve dans toutes les listes des indispensables, entre le Blanc des Beatles et Let it Bleed des Stones. En bon fan, j'aurais préféré qu'il fête les trente ans de The Wild, the Innocent and the E-Street Shuffle, mais il est clair que, pour l'Histoire, il y a un avant et un après Born to Run.

 

Dans le Live in New York City, il y a un moment que j'adore. Springsteen vient de terminer Born to Run, la chanson, devant un public immense, clôturant une tournée gigantesque et un concert exceptionnellement intense. Il y a quelques minutes de flottement, la foule gronde. L'homme titube légèrement, comme incrédule, impressionné tout à coup par cette émotion qu'il suscite. Je me suis toujours demandé ce qu'il pouvait bien penser à cet instant là. Une chanson de 4 minutes 31 secondes. 25 ans d'âge à l'époque et toujours la même ferveur. Pensait-il à ce musicien bohème du New Jersey qui, en 1975, après deux albums confidentiels et une étiquette mal appropriée de nouveau Dylan d'un jour, donnait tout ce qu'il avait dans un album plein de filles, de rage, d'espoir et de voitures. Du rock et de l'épopée.

Hey that's me and I want you only
Don't turn me home again
I just can't face myself alone again
Don't run back inside
Darling you know just what I'm here for

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Pas difficile de voir, dans l'ouverture de Thunder Road et cette supplique adressée à Mary et sa robe légère, l'envie dévorante du chanteur pour la musique. Faire partie de la légende, entre Presley, Berry et Orbinson, ses références. Tout l'album peut se comprendre comme la mise en paroles et musiques de ce sentiment d'urgence. Réussir ou crever.

Well I was stranded in the jungle
Trying to take in all the heat they was giving

 

And You're just a prisoner of your dreams
Holding on for your life

 

Et Springsteen d'enchaîner le récit de la formation du groupe, le poids du travail qu'il a vu abrutir et détruire son père (You get to work late and the boss man's giving you hell) l'amitié trahie, l'amour qui donne la force (Standing in that doorway like a dream) les compromis qu'il faudra peut être faire et qui semblent insupportables (Blame it on the lies that killed us) et , par dessus tout, le désir, la rage de s'en sortir, la violence d'un rêve américain retrouvé, un rêve qui ne peut s'accomplir pour lui que par le rock. Born to Run, c'est tout cela et la chanson, Born To Run, qui articule l'album, en est la synthèse.

Together we could break this trap
We'll run till we drop, baby we'll never go back

 

Pas étonnant qu'elle soit devenue l'un des hymnes les plus puissants du rock, un chant implacable, un cri de vitesse et de liberté. Un cri d'espoir. Springsteen a mis six mois pour la mûrir et la développer dans toute son ampleur, six mois pour acquérir la maîtrise de sa formidable énergie. Autour de Federici, Tallent et Clemmons, piliers du E-Street Band, on retrouve aussi, autre forme de synthèse, David Sancious et Ernest « Boom » Carter, venus des formations précédentes. Ils donnent à Springsteen le son qu'il cherchait, qu'il a patiemment élaboré, à la palette colorée, homogène, fougueuse et libre.

Jungleland clôture cet album par une nouvelle pièce épique, ouverture aux violons et piano, écho des plus beaux moments de The Wild, the Innocent and the E-Street Shuffle, long récit choral, empli jusqu'à la gueule d'images venues de l'essence même du rock

Barefoot girl sitting on the hood of a Dodge
Drinking warm beer in the soft summer rain

 

Et doucement, murmurant, sur la pointe des pieds...

And the poets down here
Don't write nothing at all
They just stand back and let it all be
And in the quick of the night
They reach for their moment
And try to make an honest stand
But they wind up wounded
Not even dead
Tonight in Jungleland

 

Born To Run fête ses trente ans par une édition de prestige comprenant l'album remastérisé (attention !) et deux DVD, le premier est le récit de la fabrication de l'album, le second un concert donné à l'Hammersmith Odeon de Londres en 1975. Ca sort le 17 novembre.

J'ai laissé derrière moi mes définitions adolescentes sur l'amour et la liberté. Born to Run est la ligne de démarcation.

 

Paroles : copyright : Bruce Springsteen